J'ÉLUCUBRE À SION
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L’aut’ jour je m’baladais du côté d’Montparnasse
J’ai vu un spectacle qui choque la lutte des classes
Pour allumer sa clope un gros facho balaise
Il a volé du feu à une Martiniquaise
J’regardais le tour de France à la télévision
Un facho en avance devançait le peloton
Avec son beau maillot de couleur jaune citron
Dans le sport y’a encore d’la discrimination
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
La Voix du peuple, moi c’était mon bréviaire
Et j’ai gardé la foi dans la force ouvrière
Je dis qu’le génocide des réactionnaires
C’est la seule dialectique du combat prolétaire
Quand j’entends d’la musique je me demande souvent
Si c’est pas du Wagner ou un vieux truc allemand
Comme on est jamais assez sur la défensive
La musique c’est connu, ça induit des dérives
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
Les copines me répètent que j’ai l’cerveau lavé
De clichés historiques, farci de préjugés
C’est là qu’on voit qu’une femme qui n’a pas lu Lénine
Elle ne peut pas comprendre le génie de Staline
Mon mec ne porte pas de lunettes de soleil
Rapport à Jean Ferrat et parce qu’il est d’Créteil
Quand j’l’entends chanter Les marins du Potemkine
Moi il me prend l’envie de voter pour Marine
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
J’ai lu Les lettres du néant, de Jean-Paul Sartre
Pendant les vacances chez ma mère dans la Sarthe
Y’a un truc qui m’chiffonne chez ce grand écrivain
Il faisait des partouzes et ça c’est pas chrétien
Je fumais une Camel en faisant du vélo
En écoutant Renaud dénoncer les fachos
Qui veulent nous obliger à fumer des Celtiques
Interdire les bonnes clopes qui viennent d’Amérique
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
Un acte citoyen, ça fait d’mal à personne
En croisant BHL du côté de la Coupole
Il me dit camarade : « J’passe à l’antenne bientôt.
Il faudrait qu’tu m’dépannes d’un ticket de métro. »
Je me suis décidé à faire le pèlerinage
J’suis partie pour Dachau et même Buckenvage
Mais le train s’est perdu quelque part en Bavière
Au milieu des nazis, à la fête de la bière
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
L’autre jour, dans l’métro y’a un Rom qui m’esquinte
Pour une fracture du crâne, j’allais pas porter plainte
Car je suis solidaire pour la dénonciation
D’la répression sauvage contre l’immigration
Le choc de ma vie : j’lis dans Libération
Les tours du 11 septembre, c’était un coup bidon
Le comique qu’a dit ça, il s’appelle Bigard
Il est en camp de rééducation le lascar
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
À mes yeux Cohn-Bendit est un libérateur
Qui en Mai 68 a semé la terreur
Si les fachos racontent qu’il serait pédophile
C’est parce qu’il a viré Charles de Gaulle en exil
À la pizzeria, je commande du couscous
Contre la mafia russe moi je proteste en douce
Au restaurant chinois, je prends un quart de rouge
Nino Ferrer a dit « c’est la boisson du garde rouge. »
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
Je priais à la chapelle Saint-Robespierre
Quand il me tombe dessus une grande lumière
J’suis restée en extase sous l’soleil éclatant
Qui illumine la France depuis le Grand-Orient
Avec Arlette un soir on était en goguette
Elle me dit : « Camarade, j’en ai marre des tapettes
Y’a pas de révisionnisme dans la fornication
Faire ça comme les bourgeois, y’a des fois où c’est bon. »
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
Je me suis fait tatouer Guevara sur la fesse
Et comme les Femen, je défile à Barbès
Je porte des dreadlocks pour montrer à maman
Comment j’ai dépassé tous les conditionnements
On pourra toujours dire qu’mes élucubrations
C’est une goy paumée qui élucubre à Sion
Et j’entends les fachos me traiter de débile
J’leur dis zut car maintenant on m’invite à Deauville.
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
J’ai vu un spectacle qui choque la lutte des classes
Pour allumer sa clope un gros facho balaise
Il a volé du feu à une Martiniquaise
J’regardais le tour de France à la télévision
Un facho en avance devançait le peloton
Avec son beau maillot de couleur jaune citron
Dans le sport y’a encore d’la discrimination
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
La Voix du peuple, moi c’était mon bréviaire
Et j’ai gardé la foi dans la force ouvrière
Je dis qu’le génocide des réactionnaires
C’est la seule dialectique du combat prolétaire
Quand j’entends d’la musique je me demande souvent
Si c’est pas du Wagner ou un vieux truc allemand
Comme on est jamais assez sur la défensive
La musique c’est connu, ça induit des dérives
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
Les copines me répètent que j’ai l’cerveau lavé
De clichés historiques, farci de préjugés
C’est là qu’on voit qu’une femme qui n’a pas lu Lénine
Elle ne peut pas comprendre le génie de Staline
Mon mec ne porte pas de lunettes de soleil
Rapport à Jean Ferrat et parce qu’il est d’Créteil
Quand j’l’entends chanter Les marins du Potemkine
Moi il me prend l’envie de voter pour Marine
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
J’ai lu Les lettres du néant, de Jean-Paul Sartre
Pendant les vacances chez ma mère dans la Sarthe
Y’a un truc qui m’chiffonne chez ce grand écrivain
Il faisait des partouzes et ça c’est pas chrétien
Je fumais une Camel en faisant du vélo
En écoutant Renaud dénoncer les fachos
Qui veulent nous obliger à fumer des Celtiques
Interdire les bonnes clopes qui viennent d’Amérique
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
Un acte citoyen, ça fait d’mal à personne
En croisant BHL du côté de la Coupole
Il me dit camarade : « J’passe à l’antenne bientôt.
Il faudrait qu’tu m’dépannes d’un ticket de métro. »
Je me suis décidé à faire le pèlerinage
J’suis partie pour Dachau et même Buckenvage
Mais le train s’est perdu quelque part en Bavière
Au milieu des nazis, à la fête de la bière
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
L’autre jour, dans l’métro y’a un Rom qui m’esquinte
Pour une fracture du crâne, j’allais pas porter plainte
Car je suis solidaire pour la dénonciation
D’la répression sauvage contre l’immigration
Le choc de ma vie : j’lis dans Libération
Les tours du 11 septembre, c’était un coup bidon
Le comique qu’a dit ça, il s’appelle Bigard
Il est en camp de rééducation le lascar
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
À mes yeux Cohn-Bendit est un libérateur
Qui en Mai 68 a semé la terreur
Si les fachos racontent qu’il serait pédophile
C’est parce qu’il a viré Charles de Gaulle en exil
À la pizzeria, je commande du couscous
Contre la mafia russe moi je proteste en douce
Au restaurant chinois, je prends un quart de rouge
Nino Ferrer a dit « c’est la boisson du garde rouge. »
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
Je priais à la chapelle Saint-Robespierre
Quand il me tombe dessus une grande lumière
J’suis restée en extase sous l’soleil éclatant
Qui illumine la France depuis le Grand-Orient
Avec Arlette un soir on était en goguette
Elle me dit : « Camarade, j’en ai marre des tapettes
Y’a pas de révisionnisme dans la fornication
Faire ça comme les bourgeois, y’a des fois où c’est bon. »
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.
Je me suis fait tatouer Guevara sur la fesse
Et comme les Femen, je défile à Barbès
Je porte des dreadlocks pour montrer à maman
Comment j’ai dépassé tous les conditionnements
On pourra toujours dire qu’mes élucubrations
C’est une goy paumée qui élucubre à Sion
Et j’entends les fachos me traiter de débile
J’leur dis zut car maintenant on m’invite à Deauville.
J’élucubre à Sion, j’élucubre à Sion.