ÉTAT DE DROIT
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C’était un 23 septembre / oh je m’en souviendrai toujours
Ce qui ne lasse pas de surprendre / c’était le jour du Yom kippour
En descendant la rue Cadet / trois compagnons tombés des nues
Ils ont ameuté le quartier / toute la loge m’est tombée dessus
Réfugiée dans la synagogue / celle du 9ième arrondissement
Naïvement j’ouvre le dialogue / mais je suis à court d’arguments
« Camarades, ils veulent ma mort / les trois méchants compagnons »
Le rabbi m’a jetée dehors / c’était le jour du Grand pardon.
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement
Au commissariat du 9ième / je vais chercher une protection
Le commissaire est 33ième / Suprême conseil de répression
« Qu’est-ce que tu fiches dans cette rue / cherches-tu une augmentation ?
Près du temple de la Vertu / sanctuaire de la révolution ? »
Après un passage à tabaque / je me retrouve aux urgences
Je tombe sur un infirmier black / envoyé par la Providence
« Il dit : Méfie-toi du toubib / comme docteur ce n’est pas une flèche
Evites les sujets sensibles / c’est juste un agent de Daesh »
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement
Trois barbus en orange fluo / La police de la charia
M’ont ramenée jusqu’au métro / qui est encore une zone de droit
Couverte d’un rideau d’chez Tati / j’ai pu voyager librement
Trois roms me guettaient indécis / mais ils craignent les musulmans
Dans un bar je prends un Perrier / au son d’un rap mélancolique
Je m’abandonne les yeux fermés / bercée par la douce musique
Mais des gauchos sont alertés / je ne sais pas par quel détail
Il ne faut pour les énerver / rien de plus qu’une simple médaille
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement
Comme le dit la chansonnette / pour se défendre des racailles
Si t’as pas d’AKA 47 / ramasse un morceau de ferraille
Et c’est pour m’être défendue / condamnée pour coups et blessures
Les coups que j’ai moi-même reçus / les juges gauchistes sont des ordures
En taule je me suis convertie / pour une meilleure pitance
Le derlo m’a remis un prix / au nom de la Grande Loge de France
Heureux car le médecin psychiatre / un faux-frère du Grand Orient
Il aurait tenté de m’abattre / d’overdose de médicaments
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement
Quand la police est anarchiste / que la justice est bolchévique
Le gouvernement terroriste / le chaos est sa politique
Quand l’administration entière / les services publics et l’armée
L’état est révolutionnaire / la tyrannie s’est installée
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement
Ce qui ne lasse pas de surprendre / c’était le jour du Yom kippour
En descendant la rue Cadet / trois compagnons tombés des nues
Ils ont ameuté le quartier / toute la loge m’est tombée dessus
Réfugiée dans la synagogue / celle du 9ième arrondissement
Naïvement j’ouvre le dialogue / mais je suis à court d’arguments
« Camarades, ils veulent ma mort / les trois méchants compagnons »
Le rabbi m’a jetée dehors / c’était le jour du Grand pardon.
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement
Au commissariat du 9ième / je vais chercher une protection
Le commissaire est 33ième / Suprême conseil de répression
« Qu’est-ce que tu fiches dans cette rue / cherches-tu une augmentation ?
Près du temple de la Vertu / sanctuaire de la révolution ? »
Après un passage à tabaque / je me retrouve aux urgences
Je tombe sur un infirmier black / envoyé par la Providence
« Il dit : Méfie-toi du toubib / comme docteur ce n’est pas une flèche
Evites les sujets sensibles / c’est juste un agent de Daesh »
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement
Trois barbus en orange fluo / La police de la charia
M’ont ramenée jusqu’au métro / qui est encore une zone de droit
Couverte d’un rideau d’chez Tati / j’ai pu voyager librement
Trois roms me guettaient indécis / mais ils craignent les musulmans
Dans un bar je prends un Perrier / au son d’un rap mélancolique
Je m’abandonne les yeux fermés / bercée par la douce musique
Mais des gauchos sont alertés / je ne sais pas par quel détail
Il ne faut pour les énerver / rien de plus qu’une simple médaille
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement
Comme le dit la chansonnette / pour se défendre des racailles
Si t’as pas d’AKA 47 / ramasse un morceau de ferraille
Et c’est pour m’être défendue / condamnée pour coups et blessures
Les coups que j’ai moi-même reçus / les juges gauchistes sont des ordures
En taule je me suis convertie / pour une meilleure pitance
Le derlo m’a remis un prix / au nom de la Grande Loge de France
Heureux car le médecin psychiatre / un faux-frère du Grand Orient
Il aurait tenté de m’abattre / d’overdose de médicaments
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement
Quand la police est anarchiste / que la justice est bolchévique
Le gouvernement terroriste / le chaos est sa politique
Quand l’administration entière / les services publics et l’armée
L’état est révolutionnaire / la tyrannie s’est installée
Oh… moi… qui suis née… dans un état de droit
Mais depuis un moment… on sent… un changement